Le Carnet de Bord de Romain

 

 

9/ Bonaire - Curaçao - Aruba

 

 

 

Bonaire

du 15/06/06 au 04/10/06
Après une navigation tranquille depuis les Aves, nous arrivons à 16h au mouillage devant Kralendijk, la "capitale" (il n'y a que deux villes sur l'île). La Casa ne nous a pas suivis, ils restent encore un peu aux Aves... Après avoir fait les papiers d'entrée, on va manger au "Casablanca", le meilleur restaurant de viande de la ville, recommandé par La Casa et par le douanier! On se gave de viande et on prend une glace en dessert.
Jusqu'au 20 juin, il ne se passe rien de spécial. On va à une petite fête sur la place principale où l'on goûte plein de spécialités du genre soupe d'iguane, ou ragoût de chèvre. On rencontre aussi deux nouveaux bateaux "Risho Maru" autrichien et "Yara" allemand.

Le 20 juin nous allons visiter l'île après avoir loué un pick-up. On suit d'abord la route au bord de la mer jusqu'à Rincon (le deuxième village de l'île...) où on croise un âne sauvage, un bel aigle, et des perroquets qui nous surveillent de loin; sans compter les iguanes au bord de la route. On voit aussi des flamants roses dans une mare autour de Rincon. Puis, on rentre dans le parc naturel de l'île. La chaleur y est torride c'est pourquoi il n'y a que des épineux. Mais c'est joli quand même. On voit des perruches vertes partout. On s'arrête une première fois au bord d'un étang où pataugent une bonne centaine de flamants roses.
Par la suite, nous nous arrêtons dans une petite crique, bordée de falaises avec une plage de sable où nous apercevons un chat sauvage! Mais la boule de poils a peur et s'enfuit.

Indiana Jones: Aux portes du désert ...

Nous déjeunons dans la végétation et observons de magnifiques oiseaux tropicaux. Les iguanes, eux, sont vivement attirés par nos sandwiches et nous sommes obligés de les repousser à coup de chaussures et de bâtons! De plus, il y a plein de petits lézards téméraires qui nous monteraient bien dessus si on les laissait faire!...
Pour finir, nous nous arrêtons sur une plage car nous avons horriblement soif et chaud. Il y a là-bas encore des flamants roses. Pour finir la visite de l'île, nous sortons et allons jusqu'au sud de l'île pour voir les maisons d'esclaves et les plages. On boit un coup dans un bar sur la plage. Une fois rentrés, on mange dans un resto le "Ribs Factory". Je prends des ribs sauce BBQ (évidemment!), ça fait du bien de reprendre un régime viande!
La coupe du monde de football a commencé: le 23 juin, on va voir le match Suisse-Corée du Sud car France-Togo n'est pas retransmis! Tout de même ça la fout mal! On apprend quand même le score 1-0 pour la France, ouf! ils sont qualifiés.
Le 24, changement de plan: on laissera le bateau à la marina de Bonaire où une place s'est libérée... et on prendra l'avion le 13 juillet pour retourner en France durant 2 mois par le vol Kralendijk, l'avion part à 2h du mat de Bonaire!
Comme la coupe du monde de foot est retransmise au bar du coin, on va tous les jours voir les matchs les plus intéressants. On en profite pour prendre 1 boisson à chaque fois... Le 28, La Casa part pour la France en avion, même plan que nous...


Allez Zizou !!!

On passe 2h par jour à jouer au tennis

Le 1er juillet, match Brésil-France, score 0-1, et pour fêter ça, resto Le Casablanca! Le lendemain, nous faisons la connaissance de Cédric et Maud qui aménagent un sun-fizz pour faire le tour du monde. Le 5, on va voir le match Portugal-France, 0-1, petit score certes, mais au moins la France est en Finale! L'après-midi, nous allons boire un coup avec Cédric et Maud dans un resto français pour fêter notre victoire. On fait la connaissance du patron: un Français marié à une habitante de Bonaire et qui s'est installé ici depuis 10 ans.
Cédric qui est prof de tennis nous passe des raquettes et des balles de tennis pour jouer sur le terrain de Bonaire. On s'installe à la marina le 7 et une fois là-bas, on va tous les jours (ou presque) jouer au tennis sur le terrain qui est juste à côté de la marina.
De plus, on est invités à déjeuner et à voir la finale chez Kerenza et Patrice, le patron du resto français, "le Bistro de Paris". Et le 9, on va voir la finale de foot tant attendue... et désillusion! on a perdu... Toutes les personnes que l'on croise dans la rue nous disent qu'ils sont désolés pour Zidane. Ils nous félicitaient deux jours avant pour notre victoire sur le Brésil et le Portugal alors qu'ils sont tous pour ces deux équipes...
Le 13 c'est le grand départ. A 23h, on sort les sacs sur le quai et on va manger au resto: il faut tuer le temps jusqu'à 2h du mat!... Le voyage se passe bien.


Les outremer à la campagne ...

On retrouve nos copains pendant deux mois

En France, nous sommes accueillis par nos cousins et on va dormir chez eux... On retrouve aussitôt les embouteillages: Vive Paris... On passe deux mois géniaux. On revoit toute la famille et nos amis ou presque. On revoit aussi nos anciens "compagnons de route" du voyage précédent, et on se retrouve, 4 outremer, dans la drôme durant quelques jours...
On va voir un concert de Cesaria Evora , originaire du Cap-Vert. On va aussi passer quelques jours à la plage au Cap d'Agde (C'est tout de même incroyable, on fait des milliers de kilomètres pour aller à la plage au Venezuela alors que l'on en a une à 1h de chez soi!).
On passe les deux mois à faire des fêtes quasi tous les soirs et on revient à Bonaire avec quelques kilos en plus... Surtout qu'on en a profité pour se régaler de produits introuvables dans les îles, genre camembert, foie gras, champagne, etc... Enfin bref, on revient sur le bateau et on retrouve La Casa qui sont eux aussi de retour à Bonaire. On fête mon anniversaire avec eux le 2 octobre, goûter sur Imagine, puis on va manger au resto le soir. Mais on les quitte aussitôt car ils ne vont pas dans le Pacifique et vont vers le Bélize. Ils retournent aux Aves en attendant...


Aéroport de Montpellier, derniers adieux ...

14 ans et toutes mes dents...

Nous partons le 4 octobre vers Curaçao pour caréner le bateau. On va dire au revoir à Patrice en allant manger une dernière fois de la viande dans son resto... Quant à Maud et Cédric, ils sont déjà partis vers Curaçao.

 

 

Curaçao

du 04/10/06 au 19/10/06
Le 4 octobre donc, nous voilà en route pour Curaçao. La nav est tranquille. On arrive vers 15h devant Willemstad, la capitale. On appelle la capitainerie pour qu'ils nous ouvrent le pont. On est quasi les seuls à passer à part un petit bateau de pêche. On passe sous un gigantesque pont et on arrive à proximité du chantier. On s'amarre à un vieux ponton en attendant. Les vieilles raffineries d'en face nous empestent... On sort le bateau le lendemain. Ils mettent un bon bout de temps avant de décider où mettre les cales pour soulever le bateau, mais tout se passe bien, ils ont l'habitude. Le bateau reste à sec presque onze jours. Il faut poncer les coques puis passer 3 couches d'antifooling sans compter la couche de primaire...
On rachète aussi une nouvelle chaîne d'ancre toute neuve. Il faut aussi démonter les hélices et les nettoyer, caréner l'annexe, etc... Puis on fait un tour en voiture jusqu'à "Spanish Water" un grand mouillage abrité de l'autre côté de l'île. On y retrouve "Nouvelle Vie", un Catana qui doit prendre notre place au chantier quand on aura fini, et "Pourkoi Pas", le bateau de Cédric et Maud. On leur rend visite.
Le 16, le bateau est remis à l'eau. On quitte cet endroit pollué pour un autre mouillage "Santa Marta Bay" en attendant d'aller à Aruba. Le pont s'ouvre pour nous tout seul, encore une fois... A "Santa Marta Bay" le cadre est sympa, pas beaucoup de bateaux, mangrove, mouillage abrité. On essaye de plonger sur un récif (depuis le temps!). Il n'y a pas grand chose à voir mais ça fait du bien de se retrouver dans l'eau...On ne reste que deux jours puis on part pour Aruba.


On sort le bateau pour caréner

Nettoyage des hélices

 

 

Aruba

du 19/10/06 au 21/10/06
Aruba n'est qu'une escale. On décide d'y rester deux jours seulement sans débarquer. Cela nous raccourcit la route pour aller en Colombie. Du coup, on décide de ne pas faire les papiers d'entrée ni de sortie... Erreur! On ne s'aperçoit pas tout de suite que l'on est mouillé en face du bureau des douanes! Le gag! Digne de Gaston Lagaffe... Évidemment le deuxième soir, une vedette vient nous voir et demandent les papiers d'entrée. On explique que l'on part demain matin, mais le garde-côte ne veut rien savoir: << Oui, mais bon voilà, c'est comme ça, c'est la loi, même pour 2 jours, il faut les faire, vous comprenez, etc...>>.
On est donc obligés d'aller à la capitale Oranjestad et l'on arrive là-bas vers 23h. Papiers d'entrée, papiers de sortie, des douaniers en train de tchater sur MSN quand on arrive. Le lendemain, on va faire le plein au ponton gasoil (tant qu'on y est!). Des dizaines d'iguanes se pavanent sur le quai au soleil. D'autres sur les cailloux au bord de l'eau n'hésitent pas à sauter dans l'eau à notre approche! Ils nagent très bien et peuvent faire de longues apnées. On observe aussi de magnifiques oiseaux et papillons... Enfin, on largue les amarres, direction La Colombie...


On mouille à Aruba sous le vent d'une raffinerie

Iguane vert sur le quai à Orangestad