24/09/05
Après 3 jours de nav, nous sommes arrivés
à Almérimar, port tant de fois sujet de détours de
notre part et qui fut encore une escale de premier choix! Bien que troublée
par l'apparition furtive de quelques dauphins prédateurs chassant
le thon notre traversée nous parut brève et monotone.
29/09/05
Après 5 jours de routine portuaire habituelle pendant
lesquelles nos neurones ont surchauffé car nous avons énormément
avancé le CNED (il ne faut pas oublier la réparation du
guindeau dont nous sommes soulagés), nous repartons vers l'Ouest
en direction de Rota. "Pourquoi Rota? et les Canaries alors?"
Le fait s'explique assez facilement: Maman a un problème de santé.
Ne dramatisons point, elle n' a rien de très grave, mais la visite
d'un Docteur s'impose: Rota est la meilleure solution.
P.S. Aujourd'hui, on est le jour J-7 (Plus que 7 jours avant mon anniversaire!...)
Re P.S. Nous avons aussi réparé le guindeau à notre
plus grand soulagement.
Re, re P.S. Je n'aurais pas dû écrire le site tout à
l'heure, il s'est passé d'autres choses pendant la nav: notamment
un filet qui s'est accroché dans l'hélice et le safran pendant
que j'écrivais (et oui que voulez-vous! même en mer on n'est
pas à l'abri des accrochages; "eh, chauffard! regarde un peu
où tu vas mille millions de mille sabords!" quoique là
faudrait quand même avoir un peu bu!). Papa a voulu plonger mais
juste au moment où il s'équipait, le filet s'est décroché
tout seul! C'est à se demander s'il ne l'a pas fait exprès.
30/09/05
Aujourd'hui, la journée a commencé par le
moteur qui a fait un bruit bizarre,... bizarre. "Vous avez dit bizarre?
Moi j'ai dit bizarre?! Tiens, comme c'est bizarre!" Non, là
je m'emballe un peu trop. N'empêche que pour en revenir à
nos moutons, le moteur a dû percuter quelque chose. Une méduse
peut-être? Dans ce cas elle a dû souffrir! Plus tard, on a
passé Gibraltar. On a croisé de nombreux dauphins et des
globis.
Puis de nouveau pendant que j'écrivais un e-mail,
on a repéré une grosse baleine noire qui sortait du
détroit: Un sous-marin! Woah! C'est le premier mot qui m'est
venu à l'esprit. Il était énorme! Vraiment
im-pre-ssio-nnant! Surtout qu'il était escorté par
deux vedettes dont l'une était armée jusqu'aux dents!
Ce sous-marin avait une route perpendiculaire à la nôtre
et il passé très près de nous. Alors la vedette
armée nous a tourné autour! A l'arrière le
"gars" nous braquait avec sa mitrailleuse! Alors Papa
a riposté et les a visé... avec le caméscope...
(suspens)... puis ils sont repartis! Ouf! Quelle aventure! Non,
je plaisante. |
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Passés Gibraltar, le temps a viré Force
8 (35-40 noeuds de vent ce qui équivaut à 70-80km/h) et
rien qu'avec le solent et un peu de moteur je l'avoue, on faisait du 10
noeuds de moyenne! On en a profité pour voir nos premiers poissons
volants et pour pêcher nos premiers poissons (3 maquereaux et une
bonite), mais bon ce n'est qu'un début! Puis on arrive le soir
à Rota vers 9h. Aujourd'hui, jour J-6...
01/10/05
Jour J-5. Rota est en fête. Du bateau nous voyons
défiler de joyeuses processions; Après manger, nous décidons
d'aller voir mais c'était fini. Pas de bol! En tout cas, il y avait
là, de multiples déguisements aux couleurs claires et variées.
Puis nous nous renseignons: c'est l'élection de la "Doña
de Rota" (la reine de la ville). Un peu plus tôt, nous avions
fait la connaissance de notre voisin de ponton: un Espagnol sur un petit
bateau à moteur qui habite Séville et qui vient pêcher
le week-end. Plus tard, en revenant de sa pêche, il nous a donné
4 maquereaux. Puis on a fait du kayak dans le port et on a pêché.
Le soir, on est allé au resto où nous nous sommes régalés
de tapas.
02/10/05
Jour J-4. Aujourd'hui dimanche. On travaille quand même
mais bon "On n'est pas les plus malheureux!" comme dirait Coluche.
Une fois l'école terminée, nous sommes allés à
la plage, puis nous avons joué aux cartes (belote et poker menteur).
03/10/05
Jour J-3. Une éclipse est annoncée, pas totale,
partielle, mais c'est déjà ça. On n'avait pas de
lunettes spéciales malheureusement; alors, Papa a trouvé
un ingénieux système avec les jumelles et la couverture
de son carnet de bord pour nous faire admirer l'éclipse. Et puis
d'ailleurs cette dernière est tombée en plein milieu de
nos cours et nous a bien déconcentré. Dans l'après-midi
on est allé à la plage à fond en annexe. Bastien
avait trop les chocottes, alors on a ralenti. Sur la plage on a joué
aux raquettes et on les a pulvérisé! Du coup on a joué
avec ce qu'il en restait, c'était vachement dur mais vachement
marrant! En dehors de ça, la plage était quasi déserte!
D'ailleurs la marina était en train d'enlever les bouées
du chenal et celles des 300m.
04/10/05
Jour J-2. Journée de travail; on a bossé pendant
que Maman est allée faire la lessive et que Papa bricolait.
05/10/05
Jour J-1. Un seul mot suffit à décrire cette
journée: "ROUTINE".
06/10/05
Bonjour! Ben quoi? Aujourd'hui, heu ... non je ne vois pas
... quel jour on est? ... attends ... heu le 6? .. Octobre je crois ...
qu'est-ce qu'il y a le 6? ... ça ne me dit rien! ... non je plaisante!
En tous cas la journée commence bien : des pancakes, du lait chaud,
des confitures, etc ... Et les cadeaux : une nasse à crevettes
et un DVD. Puis nous allons visiter avec la voiture louée la veille
: une Ford Ka. Tout d'abord, nous longeons la base militaire américaine,
elle est immense : plus grande encore que Rota! De l'extérieur,
on peut apercevoir l'aéroport, quelques bunkers, des appartements,
une voiture blindée, un terrain de golf (et oui, ils ont leur propre
terrain de golf ces amerlocks!). Puis les surprenants champs de coton,
grandes étendues blanches. Nous nous arrêtons car Maman ne
résiste pas à son instinct de journaliste. Nous en profitons
pour prendre une balle de coton en souvenir. Nous finissons par arriver
à Jerez de la Frontera. S'engageant dans une petite ruelle, nous
arrivons devant la cathédrale remplie de monde pour cause d'enterrement
d'une personne importante apparemment. Un "gent d'arme" nous
indique un parking. Nous marchons jusqu'à un "oficina de turismo"
pour établir le planning de la journée. En cherchant ce
dernier, nous tombons sur "l'Alcazar", la forteresse maure de
la ville. Nous entrons pour nous renseigner, un employé nous informe
que le bureau de tourisme a été déplacé! Il
est quasiment de l'autre coté de la vieille ville. Du coup, nous
décidons de visiter le château, au moins ce sera fait ...
Celui-ci n'est pas du tout comme nous l'imaginions. La mosquée,
depuis transformée en église, présentait un aspect
bizarre, dépourvue de tout objet décoratif quelconque. Seule
subsistait encore une petite fontaine dont l'eau ferrugineuse sortait
d'on ne sait où, et au fond de ce lieu saint, un panneau plaqué
contre le mur montrant des écritures religieuses ou explicatives.
Le jardin en revanche, qui était soigneusement
entretenu, débordait de compositions fleuries, judicieusement
choisies, qui recouvraient des pieds d'oliviers au moins octogénaires
encerclés par de somptueuses allées dallées,
régulièrement nettoyées. Au milieu de cet enchantement,
régnait une fontaine sculptée dans une roche de couleur
beige orangé, d'où sortait une eau claire comme le
cristal. Sur la droite du jardin, un bassin habité par des
poissons exhibant des couleurs rouges, dorées et argentées.
Muni d'un appareil photographique, je me surpris à m'essayer
au métier de reporter. Dans le fond de ces "jardins
de Babylone", une petite porte discrète menait à
une grande pièce rectangulaire au milieu de laquelle de nombreux
piliers soutenaient un plafond percé par de nombreux trous
en forme de croix de David qui laissaient filtrer la lumière. |
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Au sortir de cet endroit, sur la gauche, une allée
dégarnie laissait apercevoir un petit champ d'oliviers, et plus
loin, devant le palais, une petite placette en terre battue au milieu
de laquelle trônait une oeuvre inestimée, une antiquité
historique datant au moins du Big Bang: une télévision,
ou plutôt une "home cinéma", écran plat
de dernière génération! Et surtout, surtout, cette
merveille du monde ne marchait même pas! Cruel comble!
De l'extérieur, le palais résidentiel paraissait inhabité,
tandis que de l'intérieur, toutes sortes d'installations récentes
avaient été aménagées, comme une chambre noire
d'où l'on pouvait admirer la ville. Mais aussi une exposition de
Picasso, entre autres. Plus loin, en finissant la visite, un étroit
passage menait à une pièce remplie "d'instruments moyenâgeux".
Ceux-ci devaient servir à la culture de l'olive : un gigantesque
pressoir, une vieille balance, un autre pressoir qui paraissait plus vieux,
et de nombreuses jarres de diverses formes et tailles...
Sortant de l'Alcazar, nous nous dirigeâmes sans plus attendre vers
l'office de tourisme. L'emploi du temps fut fait: tout d'abord nous prîmes
la direction du marché; celui-ci était assez grand d'un
côté les poissonniers vendaient toutes sortes de poissons
en criant et en s'agitant avec leurs couteaux, de l'autre les bouchers
présentaient de magnifiques viandes très variées
et pour finir les épiciers avec leurs étalages de fruits,
de légumes, d'épices et même de conserves! Devant
toute cette nourriture, nos estomacs qui n'en pouvaient plus, décidèrent
pour nous: nous trouvâmes un petit resto sur une place; nous nous
installâmes et commendâmes des tapas: ce fut un régal.
Puis la visite de Tio Pepe ne commençant qu'à 16 heures,
nous vadrouillâmes dans la ville. Nous arpentâmes une rue
dans laquelle nous vîmes une "horchateria". Nous nous
arrêtâmes et commendâmes une "horchata de chufa".
Rassasiés, nous allâmes à la voiture puis nous nous
dirigeâmes vers les bâtiments de Gonzales-Byass tout d'abord,
nous avons admiré un entrepôt construit par Gustave Eiffel
(il s'est entraîné avant de faire la tour, Eiffel!).
Nous avons ensuite continué la visite en "petit train",
nous sommes passés devant la maison du "proprio"
et un échantillon de vignes. Ensuite, nous nous sommes
arrêtés pour capturer des images, à l'aide
de nos appareils photographiques, des anciens alambics de la fabrique
et goûter ou plutôt sentir du Brandy (Et bien je suis
bien placé pour vous dire que ça donne envie de
grandir!). Par la suite, nous sommes définitivement descendus
du train et nous nous sommes dirigés vers une cave renfermant
des milliers de tonneaux au milieu desquels nous avons visionné
un film. Après, nous avons suivi le guide qui nous a fait
admirer différentes pièces; tout d'abord, l'ancien
laboratoire de Manuel Gonzales, puis une cave pleine de barriques
royales et de barriques signées par des célébrités,
et enfin la cave aux souris. Mais malheureusement celles-ci ne
viennent que le matin...
Pour clore cette visite, nous sommes allés faire la dégustation:
brandy, Tio Pepe et un plat de chips plus un deuxième pris
sur la table d'à côté.Le soir, nous allâmes
dans une bodega, un resto typique avec au menu tapas comme toujours
et flamenco... Génial! Quand nous rentrâmes au bateau,
il était 1 heure du matin...
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L'entrepôt en forme de coquille
de Gustave Eiffel
Le guitariste de Flamenco
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P.S. Comme vous avez pu le constater, mon côté
écrivain m'a submergé!
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