11/09/05
Depuis un moment que l'on retardait le départ, celui-ci
se faisait languir. En tout cas celle-ci, c'est la bonne car tout semblait
être en notre faveur; en tout cas jusqu'au dernier moment car un
léger problème, tout minime qu'il fut, freina encore une
fois notre départ (de quelques heures certes, mais tout de même).
Nous partîmes donc à 12h58 après avoir déjeuné
que dis-je, après avoir pique-niqué dans le cockpit sous
un soleil "d'adieux". Le départ, plus discret que la
dernière fois (je parle du comité d'adieux, pas de la corne
de brume de Jean-François) était surtout sentimental. J'avais
l'impression, ou du moins cela me faisait le même effet que si l'on
partait dans une aventure rocambolesque truffée de pièges,
où nous allions avoir à affronter trolls et dragons (c'est
peut-être le cas!). Enfin j'espère qu'il n'en est rien!
En tout cas, c'est en écoutant John Lennon, que je me disais en
dépassant les feux de La Grande Motte que j'avais le coeur gros!
Je me demandais comment allait être ce voyage vers des contrées
inexplorées, là-bas où nous serons livrés
à nous-même, en duel avec la nature. Qui sait, peut-être
rencontrerons-nous quelque princesse prisonnière dans un donjon,
peut-être verrons-nous quelque Moby Dick susceptible de nous couler,
nul ne sait...
PS: Je viens de finir mon premier livre "Bilbo le Hobbit" et
j'en rêve encore...
12/09/05
Aujourd'hui, il ne s'est rien passé de "notable", à
part que la mer a forcit un peu mais nous n'avons pas été
malade. J'ai entamé un deuxième livre "Arthur et la
pierre prophétique".
13/09/05
Il a fallu attendre le dernier jour de la traversée pour voir des
animaux: à 16h, Papa crie ""Tortue!" Tout le monde
sort (je faisais une évaluation!) Ouais, il y avait bel et bien
une tortue. Elle était assez grosse et avait des coquillages sur
le dos. Ensuite, on a vu des poissons sauter, c'était des bonites.
Alors, on s'est dépêché de les ferrer mais on n'a
rien pris. Je pense qu'elles sont passées trop loin du leurre ou
alors que celui-ci était trop en surface; enfin! Un peu plus tard,
on a vu des dauphins et puis on est arrivé mais il a fallu que
l'on change de marina car il n'y avait plus de place!
14/09/05
Aujourd'hui, on a visité la ville fortifiée d'Eivissa, et
c'était très ... fortifié! et très impressionnant!
Il y avait de quoi tenir un siège. Les forteresses ne sont plus
celles qu'elles étaient autrefois! En tout cas, il faisait très
chaud; du coup on a bu une "hortchata de chufa".
17/09/05
L'après-midi, on est allé mouiller pendant que je finissais
mon interro de maths. Mais juste en entrant dans la baie, le bateau prend
feu. Une fumée âcre, noire et malodorante composée
de 90% de gaz toxiques sort de derrière les coussins. Papa coupe
le courant du bateau, enlève les coussins et regarde: plus rien!
Ensuite direction le port. Heureusement, il y avait de la place. La panne?
c'est le relais du guindeau qui a fondu. Apparemment c'est une panne courante,
mais moi je ne trouve pas ça banal! Plus de guindeau égale
plus de mouillage! Enfin! Pour se consoler il faut se dire que de toutes
façons on ne se serait pas baigné à Formentera car
il y avait trop de méduses (par endroits, il y en avait bien 10
par m2!).
18/09/05
Il pleut! Il pleut aux Baléares! Remboursez! Surtout aujourd'hui;
on devait aller visiter l'île. On a donc travaillé, fait
de l'ordinateur et pêché, en gros comme d'habitude.
19/09/05 Tour
de l'île en 8h.
Enfin! Aujourd'hui on a pu visiter. Nous sommes donc d'abord
allés à San Francisco, la capitale de Formentera (Je peux
vous dire que ça ne ressemble pas du tout à la grande ville
américaine! Pas de building, pas de mafia ou autre...) pour poster
les cours du CNED. Ensuite la voiture ne voulait plus redémarrer.
Il a fallu attendre un quart d'heure avant que l'on vienne nous donner
une autre clé car c'est elle qui ne fonctionnait pas. Puis on a
été prendre de l'essence et nous sommes partis faire notre
tour de l'île de Formentera (17km d'un bout à l'autre) en
8 heures.
Nous sommes d'abord allés voir les salines. A cause de la pluie,
elles étaient très sales: on y a trouvé des canettes:
il y avait plus de choix que dans un distributeur, et une volaille (mouette
emplumée) bien enfoncée dans la gadoue... comme mes chaussures
qui le furent plus tard. Ensuite nous sommes allés pique-niquer
dans la pinède parmi les lézards.
Après on a été
au phare au bord des falaises:
"On allait au bord de la falaise, avec mon père, mon
frère, ma mère. Alors on regardait les autres gens..."*
Bon, j'arrête de chanter sinon il va pleuvoir.
(*) c'est presque du Jonasz ! |
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Nos étapes suivantes furent la plage de Migjorn,
un village de pêcheurs, et un autre phare entouré de centaines
de petits tas de pierre qui servent à protéger les poussins
juvéniles du vent. J'en ai fait 6 ou 7 dont des grottes, puis on
est allés à une autre plage où il y avait pas mal
de méduses échouées sur le sable et quelques nudistes:
sûrement des nordiques d'après mon père. Ensuite,
nous sommes rentrés et nous avons mangé au resto.
21/09/05
Les deux jours qui précédèrent celui-ci,
furent peuplés de travail en tous genre et de rien de bien intéressant.
Cette journée se déroula exactement comme ses deux "prédécesseuses"
sauf sur le soir, pendant lequel nous partîmes en direction de Cadix
dans l'espoir d'une possibilité d'envoi de moteur de guindeau (notre
chaînon manquant) en partance du chantier Outremer.
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