On est arrivé à Pinos le 5 décembre.
On s'est vite fait des copains dans le village. On est allé jouer
souvent avec les enfants au football et ils avaient un ballon avec toutes
les signatures des joueurs français de la coupe du monde 1998.
Nous avons aussi été invité à la fête
des mères, car ici c'est en décembre, et c'était
bien ennuyeux, il y avait un spectacle organisé par l'institutrice
mais tous les adultes dormaient et il n'y avait pas d'ambiance! Un jour,
nous avons été sur le continent (qui est à 400 mètres
de l'île) pour voir les oiseaux, c'était très sauvage.

Devant le village de Pinos après le foot, le rouge sur le
visage
c'est pour se protéger du soleil avec une plante, le nizar |
Après 15 jours passés à Pinos, nous
avons continué notre route et nous sommes allés à
Salar, une autre île des San Blas et nous y avons passé Noël.
Nous avions été pêcher des crabes, et il y avait aussi
du foie gras et plein de bonnes choses. Puis nous avons regardé
un film drôle. Le lendemain au réveil, il y avait plein de
cadeaux! J'ai eu une gaïta (une flûte colombienne), des timbres
et des pièces de Colombie, un porte-monnaie, un jeu d'ordinateur,
et des cadeaux venus de France!
Le 3 janvier, nous avons été sur l'île
de Green Island, où nous avions entendu parler d'un crocodile
de mer. Le premier jour, nous ne le voyons pas et nous commençons
à penser que c'est une légende. Mais le lendemain, un bateau
que nous connaissons, "Luma Cotta", nous appelle à la
VHF et nous dit qu'il le voit. Nous allons voir en annexe mais nous ne
le voyons que de loin. Mais l'après-midi, Maman crie "Croco"
et nous le voyons tourner autour du bateau puis il s'éloigne. Plus
tard, Papa et Romain vont pêcher au fusil harpon sur le récif
avec Luma Cotta, et ils nous demandent de les prévenir si le croco
prend leur direction! Au bout d'une demi-heure, le crocodile revient,
et tourne doucement autour du bateau, ce n'est pas le moment de tomber
à l'eau! On fait des photos, on filme et puis il plonge et va vers
le récif... Vite, nous sortons la corne de brume, le drapeau sur
la bome, et les plongeurs sont avertis et rentrent sans poisson!

Le crocodile marin de "Green Island" |

Un ulu devant la plage |
Le lendemain 2 bateaux québécois arrivent:
"Aupaluk" avec Nathalie, Franck, Yann (8 ans 1/2) et Claire
(10 ans) suivi de "Ushuaia" avec Isabelle, Charly, Laura (13
ans), et les jumeaux Thibaud et ... Bastien (16 ans 1/2). On est très
contents de les rencontrer et quelques jours plus tard nous allons ensemble
à Gaigar pour faire une balade dans un rio. Nous voulions nous
enfoncer dans la forêt et redescendre par la rivière.
Nous prenons un guide qui connait bien l'endroit. Il vient nous chercher
dans une grande barque (on est 18 avec le guide et ses deux éclaireurs)
et nous partons. Pendant le trajet, il ne faut pas bouger car la barque
n'est pas très large et à 18 dedans, le moindre mouvement
la fait pencher. Ensuite, nous pénétrons dans la rivière
(toujours en barque) jusqu'à notre point de départ à
côté d'un cimetière kuna.
Le guide nous donne un bâton et un grigri (une croix en feuille
sur une tige) pour nous protéger des mauvais esprits. Et nous commençons
la balade à travers la forêt, à nos risques et périls...
car il faut le dire, nous pouvons à tout moment tomber sur un boa
constrictor, un anaconda, un puma ou un crocodile. Mais aucune de ces
migonnes petites bêbêtes n'est passée nous dire bonjour
et nous nous sommes retrouvés sans encombre à la rivière
après plus d'une heure de marche. Le guide nous dit aussi que nous
ne verrons pas de singes car ils ne sortent que quand il pleut. Il y a
une chute d'eau de 5 à 6 mètres mais je ne saute pas car
j'ai peur de faire un plat et je fais donc le saut de 3 mètres
seulement.
Ensuite je me baigne dans le bassin du haut et quand je sors, Maman m'arrête
"Attention, tu vas marcher sur un petit serpent! " Effectivement,
un minuscule serpent me regarde en position d'attaque ou de défense,
sans bouger. On l'observe de près, on le prend en photo, et tout
et tout, et puis on va manger. Le guide et ses éclaireurs reviennent
de la forêt et je vais à leur rencontre pour leur montrer
le serpent qui n'a toujours pas bougé et leur demander quelle sorte
de serpent c'est. Mais en leur montrant, ils poussent des cris, ils vont
se réfugier sur un rocher et lui jettent des cailloux. Ils ne nous
donnent pas d'explication sinon que c'est un serpent dangereux (peut-être
un serpent minute ?).
Puis après notre déjeuner, nous redescendons par la rivière.
Il faut parfois sauter de hautes falaises, parfois il faut nager car il
y a trop de fond pour marcher, parfois aussi faire du toboggan dans des
mini cascades de quelques mètres et il nous arrive de trébucher
dans l'eau sur des cailloux plus hauts que d'autres. Cette fois non plus,
nous ne voyons ni boa ni puma mais Papa et Maman voient un toucan que
nous n'avons pas vu car nous étions devant. Vers la fin, alors
que nous étions sortis de la rivière et que j'étais
derrière avec Papa et Maman, nous apercevons dans une grande flaque,
un caïman. Nous restons un moment à le regarder, immobile,
puis nous rentrons. C'était génial!

Descente de la rivière... |

Et caïman embusqué... |
Quelques jours plus tard nous quittons les San Blas
pour ...
à suivre ...
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