Lagos en Algarve

Séjour à Lagos, par les touristes


06 au 14 septembre, Lagos.
Pascale

Lagos se trouve dans la région de l'Algarve, région très touristique de par son climat, ses paysages et ses loisirs. C'est un peu notre côte d'azur (le prix des maisons est exorbitant, il y a beaucoup d'anglais et de hollandais) moins les montagnes et la surpopulation. Côté climat, on a quand même eu 13° le matin dans le carré c'est un peu frisquet, par contre les journées sont chaudes. Il y a 1 heure de décalage (-1h) par rapport à l'Espagne et la France. Côté paysage, il y a d'immenses plages de sable séparées par des falaises de roche friable, sculptées par l'océan où se sont donc formées d'innombrables grottes et cheminées que l'on peut visiter (pour certaines à marée basse uniquement) avec un guide, des pêcheurs du coin dans leur propre barque, et c'est ce que nous avons fait. Magnifique, vraiment impressionnant et beaucoup plus rassurant que de le faire avec notre annexe!


Le Carnet de Romain

Si on restait coincé ce serait "grottesque"

Le 7 septembre, nous avons pris le petit train de Lagos pour faire un tour dans la région. Nous nous sommes arrêtés au bord des falaises, avons pris quelques photos et sommes descendu par un chemin qui menait à la mer. En bas, il y avait des embarcations qui faisaient visiter des grottes maritimes. On en a vu de très belles! Il y en avait une nommée "grotte de l'amour" que l'on ne pouvait visiter qu'à marée basse. Elle était plongée dans l'obscurité. Au fond de la grotte, il y avait un trou en forme de coeur qui donnait sur l'extérieur d'où son nom! Aussi, il y avait une arche. Elle s'appelait "l'Arc de Triomphe"; ce qui est drôle c'est qu'en voulant accélérer, le Monsieur qui conduisait a perdu sa casquette! (On l'a quand même rattrapée). Enfin bref, les grottes étaient superbes!


L'arrière pays est paraît-il magnifique (garrigues, un peu montagneux, vieux villages), malheureusement comme sur la côte d'azur, le feu a sévi pendant une grande partie de l'été et même lorsque nous y étions. D'épais nuages transportaient les cendres jusqu'à Lagos et nous en avons même eu sur le bateau. (voir photo ci-contre). Il y a eu plus de 380 000 hectares détruits et plus de 80 morts à cause des incendies, criminels pour la plupart nous a-t-on dit. C'est partout pareil! Mais nous avons arpenté la ville dans tous les sens, c'est très typique, les façades de la vieille ville en faïence sont même classées monuments historiques. Nous nous sommes régalés avec les crustacés et coquillages que l'on trouve en quantité par ici (tellines, coques, crabes, ...) et bien évidemment les sardines, on n'a pas craqué sur les langoustes...
Côté loisirs, il y a plusieurs parcours de golf (pour les amateurs sans enfants), et aussi des parcs de loisirs tels aqualand, Zoomarine. C'est ce dernier que nous avons choisi, les dauphins commençant terriblement à nous manquer. Nous y avons passé un excellente journée, avec des spectacles étonnants de dauphins, otaries, et lions de mer. Nous avons également fait des manèges, grande roue (vu qu'à Palavas on n'y va jamais comme à dit Bastien) et petit grand huit. Dans ce parc, dans le cadre d'un programme pour la protection des dauphins, on peut également s'inscrire pour 1 séance d'une 1/2 heure que l'on passe à nager, jouer et caresser les dauphins, avec leurs entraîneurs bien sûr, pour la modique somme de 135€. Avis aux amateurs (à partir de 8 ans).

Bastien Raconte

Super Portugal !

A Lagos nous avons pris le petit train pour aller au bord de la falaise. Nous la descendons puis nous allons visiter des grottes et des calanques avec une barque. Quelques jours plus tard, nous allons à Zoomarine. C'était magnifique! Les dauphins faisaient des super sauts de cinq mètres de haut. Les lions de mer, c'était un spectacle avec des pirates. Il y avait un pirate qui avait caché son trésor et l'autre, la nuit, est venu lui voler (avec son lion de mer). Après, les otaries étaient superbes. Il y avait aussi des phoques. Nous sommes allés voir l'aquarium. Il y avait des requins tigre, des raies guitare et des raies pastenagues. Il y avait un autre bassin ouvert avec des raies pastenagues et des sars. Il y avait encore un autre bassin fermé avec des énormes méduses !

Nous avons également passé une bonne partie de la semaine à faire comme à la maison, les courses, les lessives, le ménage et l'entretien du bateau, j'en passe et des meilleures, pendant que les enfants travaillaient. En effet, Romain finissait sa première série de devoirs du CNED que nous voulions envoyer avant de traverser pour l'archipel de Madère.

Le CNED à bord

Le CNED c'est une contrainte que l'on doit gérer au mieux, qui fait partie intégrante de notre vie de tous les jours et que tout le monde reconnaît comme un des objectifs à atteindre pour la réussite de notre projet (sinon je sens qu'on va en entendre!). Le début a été difficile (comme toutes les rentrées scolaires d'ailleurs!), il faut dire que les conditions de travail sont assez singulières, la motivation de Romain allant plutôt vers la pêche, la surveillance des dauphins et autres activités manuelles que vers l'étude de l'analyse grammaticale d'un texte de Colette ou du calcul du diamètre du cercle C... et nous ne parlerons même pas de la concentration! Quant à Bastien dès qu'il voit plus de 2 phrases à recopier c'est le bagne! Il faut donc rester zen, ce que je n'arrive pas toujours à faire (Pascal s'en occupe beaucoup également, avec souvent plus de patience - ça y est je l'ai casé -), et dans ces cas là je repense nostalgiquement, aux instits, à la cantine, à la garderie, aux copines, et aux papis mamies...ainsi qu'à tous ceux qui se sont proposés pour s'en occuper pendant cette année! Mais les jours passant, le rythme se met en place de façon très positive et même (il faut que je vous le raconte pour y croire vraiment) Romain à 8h ce matin s'était de lui-même mis à travailler une séance de maths, pendant que l'on dormait, son objectif étant de faire 4 cours dans la matinée et pouvoir ainsi se dégager du temps libre l'après-midi pour pêcher!

Voici les programmes de Romain et de Bastien :

Romain (6ème)
Bastien (CE1)
12 matières dont les séances (environ 1h) sont réparties en 12 séries ponctuées par des devoirs à envoyer au CNED à Rouen: Français (11 séances par série), Maths (10 séances par série), Sciences et Vie de la terre (5 séances par série), Histoire géo et éducation civique (8 séances par série), Anglais (7 séances par série), Techno (3 à 4 séances par série), Arts plastiques (3 séances par série) et Musique (1 à 2 séances par série). La série dure environ 3 semaines, soit environ 22 heures de cours par semaine et la dernière séance de chaque matière est le "Devoir", à effectuer sans aide sur une copie du CNED, avec code barre et étiquette, avec ou sans documents suivant les instructions. Il faut ensuite envoyer l'ensemble des devoirs de chaque série, suivant un calendrier précis, faute de quoi il faut fournir un mot d'excuse. D'ailleurs j'ai calculé qu'il faut arriver les premiers pour la traversée transatlantique si l'on veut envoyer la 4ème série à temps dur! dur! surtout qu'en navigation, les enfants on souvent le mal de mer de travailler à l'intérieur. Romain est autonome pour ses cours (il travaille seul à partir des cours fournis par le CNED contenant les explications, les exercices - sur le livre de 6ème, ou sur le cours -, les corrigés des exercices), et nous sommes là pour l'aider en cas de problème ou de questions.
Nous n'avons reçu que la moitié des cours la semaine dernière mais il semble qu'il aura 6 matières dont les séances de durée variable (surtout en français lorsqu'il a de l'écriture, ce qui peut prendre plus de 2 heures) sont réparties en 10 séries ponctuées par des devoirs à envoyer au CNED à Toulouse: Français (15 séances par série), Maths (15 séances par série), Anglais (12 séances de 15 minutes par série mais pas de devoir), Découverte du monde, puis Arts visuels et Musique que l'on attend (sûrement 12 à 15 séances de chaque). La série dure 3 semaines et la dernière séance de chaque série est le "Devoir". Le calendrier est aussi précis que pour Romain et là il faudra battre le record de la route du Rhum si l'on veut envoyer sa 3ème série dans les temps...on y repensera en temps utile. Bien évidemment Bastien est beaucoup moins autonome en CE1, il travaille sur un fichier (pour chaque matière) et nous avons également un "agenda du tuteur" qui explique point par point le déroulement de la séance. Il faut donc être plus disponible et vérifier les résultats.

Le planning journalier établi pour la semaine n'étant pas adapté à leur cas (ils travaillent aussi bien le week-end et peu ou pas en navigation quel que soit le jour de la semaine), c'est pourquoi nous avons fait un planning propre à chacun que l'on a affiché dans le carré et que nous tenons à jour à chaque séance, et jusqu'à présent le système fonctionne bien.

Voilà, maintenant vous savez qu'on n'est pas là ... que pour s'amuser. D'ailleurs, on voit la différence de rythme de vie à bord des voiliers sans enfants. Pour l'instant on n'a pas encore vu de famille avec des enfants en âge de scolarité, mais ça ne saurait tarder...

Tout ça pour dire que la 1ère série étant postée le 12 septembre (2 semaines d'avance), nous pouvons partir dès que la météo sera favorable. Et ce sera pour le 14, car le 13, un avertissement de grosses vagues de 4 mètres nous arrive sur le Navtex (telex météo), avec vent de face dans notre zone, dûes à une dépression venant de l'Est. On reste donc au port et on va voir la mer déchainée (c'est beaucoup mieux vu de la terre), et on regarde les voiliers qui sortent, se font secouer et reviennent peu de temps après (ça fait plus rire quand c'est les autres pas vrai?!). Les garçons se sont baignés dans une eau à 18° grand maximum, et se sont régalés à jouer dans les énormes vagues comme on en voit peu souvent en Méditerranée.

Le 14, c'est le départ et pour sortir de la marina (c'était nouveau pour nous) il faut attendre que la capitainerie ouvre le pont enjambant l'entrée du port (pas question de partir en catimini). De plus, la largeur du pont est de 11 mètres; sachant que la largeur du bateau est de 7 mètres, calculez la place restant de chaque côté et calculez mon taux d'angoisse lié au vent, au courant et à la hauteur de la marée pour le passage du pont. La solution du capitaine est triviale, passer à fond, serrer les ... dents, et ça passe à tous les coups.

 

 

Note du capitaine : y'avait vraiment pas de quoi s'affoler ...

 

Porto Santo, le 20 Septembre 2003.

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