Guadeloupe

"Karukéra, l'île aux belles eaux" par Pascal


En passant par les Saintes

Les Saintes, c'est un petit archipel au sud de la Guadeloupe, constitué par deux îles principales: Terre-de-Haut et Terre-de-Bas. Christophe Colomb les baptisa ainsi car il les découvrit le jour de la toussaint en 1493. Lorsqu'on se promène dans les rues du Bourg des Saintes, le petit village principal, on est frappé par la particularité de ses habitants. Descendants directs des premiers colons bretons qui s'installèrent en 1643, ils en ont encore les traits, avec la peau burinée et parfois les cheveux crépus. La terre étant peu fertile, il n'y eut pas sur cette île un recours aussi important à l'esclavage que sur les autres îles des Antilles, et donc moins de métissage. La deuxième particularité que l'on ressent sur cette île, c'est l'atmosphère tranquille, la vie paisible, une certaine nonchalance qui tranche avec la Guadeloupe ou la Martinique. On ne peut s'empêcher de penser à un Porquerolles des tropiques. Seul bémol, les scooters qui sillonnent bruyamment les quelques rues étroites et gâchent vraiment l'ambiance.
Notre traversée depuis la Dominique avait été assez ... tonique. Un départ dans un grain avec 35 noeuds de vent, et une grosse pluie, sans visibilité. Mon équipage, nullement impressionné par ces conditions, avait encaissé comme si c'était la routine. C'est là qu'on mesure le chemin parcouru ... La traversée n'avait pas été mieux, dans une mer forte par le travers, et l'arrivée pire encore, à slalomer entre les casiers des pêcheurs et surveiller les cailloux proches, encore sous un grain et 30 noeuds de vent.

Après cette arrivée musclée, nous profitons du calme de la grande rade des Saintes, en restant plusieurs jours au mouillage de l'anse du Fond Curé. Programme minimum de rigueur ici, du genre: CNED (pour changer...), plongées autour du bateau, promenades, achat de quelques souvenirs dans les boutiques, dégustation de délicieux jus de fruits frais, plage, lecture, ... etc. Evelyne et Jean-Pierre, en provenance de Martinique sur Genepi, nous rejoignent au mouillage, ce qui nous donne une bonne raison de perfectionner notre préparation du Ti-Punch ...

Quatre jours s'écoulent tranquillement sans que l'on s'en rende compte, nous sommes le 21 février, il est donc temps de mettre les voiles pour rejoindre Pointe-à-Pitre en Guadeloupe où nous avons rendez-vous avec nos premiers visiteurs depuis notre départ: Odile, ma soeur, Luc son mari, Floriane et Clément leurs enfants. Romain et Bastien en ont mis un sacré coup avec le CNED, motivés par la visite de leurs cousins et la semaine de vacances promise pour en profiter. Tout le monde est très excité de cette visite.
A 11 heures ce matin-là, nous levons l'ancre, à la main, le guindeau refusant une nouvelle fois de se mettre en marche. Je l'avais pourtant démonté en arrivant aux Saintes! Il va falloir une intervention plus drastique ... Après une petite traversée sans histoire, d'un seul bord de près, nous arrivons à la marina Bas-du-Fort, dans la ville de Pointe-à-Pitre.

Le Carnaval de Pointe-à-Pitre

La matinée du lendemain est consacré au ménage et au bricolage. Je démonte ce satané guindeau pour la quatrième fois depuis notre arrivée aux Antilles, et cette fois, il me semble identifier la cause de la panne: un charbon ne coulisse pas parfaitement dans son logement. Je le démonte, le ponce, nettoie tout et remonte l'ensemble, plein d'espoir. On verra aux prochains mouillages ...
Après tout ce travail, nous nous autorisons une petite sortie au Carnaval de Pointe-à-Pitre, après tout c'est Dimanche, on est pas là (que) pour transpirer. Nous partons à pied avec Evelyne et Jean-Pierre, à travers le quartier du carénage qui a la très fâcheuse réputation d'être un dangereux coupe-gorge, mais le carnaval a du rendre les gens pacifiques, il n'y a pas la moindre menace dans ce quartier très animé par les groupes qui se préparent à converger vers le centre ville pour défiler. Nous approchons par curiosité les gens de l'une de ces troupes, car leur aspect est assez spectaculaire: ils sont tous habillés de rouge, et leur peau est enduite d'une espèce de goudron noir et luisant sous le soleil. Une jeune fille nous explique qu'il s'agit d'un mélange à base de miel de canne à sucre. Ça sent bon la réglisse, j'ai bien envie de goûter pour voir, mais ma bonne éducation me retient ...

En ville, on assiste au passage d'une douzaine de troupes, toutes plus colorées les unes que les autres, qui marchent et dansent au son des percussions et de la musique. C'est un beau spectacle, auquel la foule assiste passivement, sans la folie communicative à laquelle on aurait pu s'attendre. Une soixantaine de troupe doit défiler en tout, nous n'attendons pas la fin! Nous regagnons à pied la marina, toujours par le même coupe-gorge, à la tombée de la nuit. Et nous sommes suivis ... par une troupe qui rentre aussi dans son quartier, toujours en défilant en costumes, sur le rythme magique des tambours. On ne peut pas s'empêcher de marcher en rythme comme eux, et nous voila précédent le défilé en dansant! Romain parvient même à obtenir le drapeau de l'homme qui mène le cortège, et c'est lui qui ouvre la marche maintenant, en agitant fièrement cette bannière.
Revenus au bateau, les garçons se montrent intenables tant l'excitation de savoir leurs cousins sur le point d'atterrir est grande. Nous les couchons et allons dîner sur Génépi stationné quelques pontons plus loin.
Le lendemain 23 février, nous avons droit à un réveil en fanfare dès 6h15. En guise de fanfare, ce sont des cris et des appels à l'aide qui nous tirent de nos couchettes. Le temps de sauter dans un slip (c'est sportif) et de mettre le nez dehors, je comprend la situation: un voleur est en train d'essayer de piquer le vélo sur le bateau d'à coté. Gonflé le gars! la passerelle était relevée, l'arrière du bateau éloigné du quai de plus d'un mètre, un gros labrador ronflait dans le cockpit, les propriétaires étaient à bord, et le jour se levait. Ça ne l'a pas dissuadé d'essayer! Heureusement, le propriétaire réussit à le rattraper, le fait chuter, et récupère son vélo pendant que notre Arsène Lupin des pontons s'enfuit à toutes jambes. On nous avait prévenu dès notre arrivée, cette marina souffre d'un problème chronique de vol sur les bateaux. Des vigiles patrouillent jour et nuit, mais leur service s'arrête à 6 heures du matin, et les horaires sont affichés à la capitainerie! Le problème n'est visiblement pas nouveau, dommage, surtout que les tarifs sont élevés...

L'arrivée des Cousins

Tout le monde est réveillé, il est 6h30, et l'impatience tenaille les enfants. "Je n'arrive pas à croire que le taxi va arriver, là, au bout du ponton, et que dedans il y aura Clément et Floriane" répète Bastien depuis la veille. Et pourtant, à 9h, "les cousins" arrivent en taxi juste au bout du ponton. C'est une grande joie de se retrouver, chargée d'émotion. Il nous faut la matinée pour que tout et tout le monde trouve sa place à bord, puis nous quittons la marina pour faire découvrir les joies du mouillage à nos invités.

Direction l'îlet Gosier, à 3 miles, on ne va quand même pas faire une trop grande navigation le premier jour! Le guindeau fonctionne sans problèmes, pourvu que ça dure ... Les enfants profitent du mouillage, nagent, plongent autour du bateau et sur les récifs environnants, pendant que les parents se reposent. Nous terminons l'après-midi par une petite promenade sur l'îlet. Le soir, nous avons invité Génépi pour le dîner des retrouvailles: Odile et Jean-Pierre ne s'étaient pas vu depuis .... 40 ans (voir le journal de Tenerife), ils ont beaucoup de mal à se reconnaître! Nous immortalisons ce moment autour de quelques ti-punchs, histoire de célébrer les drôles de hasards de la vie. Pascale nous a mitonné un excellent colombo de porc, que nous accompagnons d'un vin rouge de El Hierro, rescapé des Canaries.
Nous passons la journée du lendemain au mouillage. Les enfants nous pêchent en une petite heure 16 poissons (2 pour chacun, sur commande), que nous identifions comme étant des "rondeau du pâturage", de la famille des sars. Une fois certains que leur consommation est sans danger (beaucoup de poissons aux Antilles portent une toxine très dangereuse pour l'homme, qui provoque la redoutable intoxication que l'on appelle ciguatera), nous les grillons au barbecue et ils sont très appréciés. Merci les enfants! L'après-midi est partagé entre les baignades autour du bateau et les grains qui nous rincent. Les enfants décorent le bateau à leur façon et composent une chanson, sur l'air de hissez haut. Le soir, c'est le traditionnel ti-punch, en compagnie de Génépi.

L'îlet Gosier

Les Retrouvailles

Tout le monde à l'eau!

Le temps est décidément toujours aussi maussade, avec son lot quotidien de pluies, alors que nous sommes en pleine saison sèche maintenant. De l'avis de tous, cette météo n'est pas habituelle, l'hiver est d'habitude plus clément. Pour nous, c'est quand même largement acceptable par rapport à l'hiver de la métropole, mais on aimerait bien un petit peu moins de pluie ... surtout pour nos visiteurs qui ne sont là qu'une semaine. Après ces deux jours de mouillage mouillé donc, nous revenons à la marina. Le carnaval se termine se soir par "l'enterrement de Vaval", un défilé en noir et blanc qui symbolise la mort du carnaval jusqu'à l'année prochaine. Nous passons la soirée dans les rues de Pointe-à-Pitre, à regarder les groupes défiler. Il y a moins d'ambiance que le premier jour, et bien sur moins de couleurs. Pour le dîner nous dégustons des "bokits", beignets à la morue et au poulet.

Le Carnet de Romain

Mes cousins aux Antilles

Avant de partir, Papa avait dit à tout le monde que nous serions contents d'avoir des visites à bord et Odile avait pensé que ce serait l'occasion pour eux de connaître les Antilles. Elle avait donc dit à Papa qu'ils viendraient peut-être nous rendre visite. Ce qui se confirma peu de temps après: ils devaient venir la dernière semaine de février, en Guadeloupe. Nous attendions donc IMPATIEMMENT, le jour où ils devaient venir. Plus le jour approchait, plus nous attendions. La veille de leur arrivée, nous demandions sans cesse où ils étaient et Papa nous répondait qu'ils étaient tantôt dans un avion tantôt à terre en Martinique ou en France. La veille au soir, Odile avait téléphoné pour dire qu'ils étaient bien arrivés mais qu'ils étaient très fatigués après 10h d'avion. Ils avaient donc réservé 2 chambres dans un hôtel et ils viendraient, demain, sur le bateau. Le lendemain, nous les attendions pour le petit-déjeuner et, alors que je lovais les cordages du bateau, Bastien vint me trouver et me dit: "T'imagines un peu? dans un quart d'heure, il va y avoir un taxi, là sur le quai et de ce taxi, et ben, il va descendre: NOS COUSINS! ". Non, je n'imaginais pas puisque je ne le réalisais pas non plus. Et ce n'est qu'un quart d'heure plus tard, lorsque d'un taxi descendirent nos cousin, que je réalisais enfin: Bastien et moi guettions tous les taxis et quand enfin celui que nous guettions tant et toujours arriva, je reconnus mes cousins Youpiiiii !!!!!! Nous courrons vers eux. Eux aussi d'ailleurs étaient bien contents de nous retrouver (nous ne nous voyons qu'une fois par an si ce n'est pas tous les deux ans à cause de nos maisons éloignées: ils habitent en Bourgogne), et nous fîmes de joyeuses retrouvailles. Je les fis monter et leur fis visiter le bateau. J'ai bien l'impression que Luc l'a adoré. Clément a contemplé le trampoline avec envie mais malheureusement pour lui il est interdit de sauter dessus. Au fait je n'ai pas fait les présentations: Odile c'est ma tante, Luc mon oncle, Clément mon cousin et Floriane ma cousine. Ensuite on "petit-déjeuna", pendant que Papa leur expliqua les règles de vie du bateau. Puis, ils installèrent leurs affaires dans leurs cabines, nous allâmes faire quelques courses et l'après-midi, nous partîmes à Gosier avec Génépi. Au fait, Papa a dû vous le dire que Jean-Pierre de Génépi est un ami d'enfance d'Odile ? disons que oui. Arrivés là-bas, tout le monde se met à l'eau. Enfin tous les enfants et nous jouons jusqu'au soir. Le lendemain, nous avions une terrible envie de pêcher après avoir vu le banc de poissons qui tournait autour du bateau. Finalement, nous fîmes craquer les parents qui au début s'opposaient à cette idée. Bastien pêcha le premier poisson, puis, je montrais à Clément comment s'y prendre, lui prêtais ma canne à coup et il en attrapa un énorme qui fut le plus gros de notre prise. A un moment (comme dirait Bastien) Papa vint nous voir et identifia les poissons que nous avions pris. Au début, il croyait et affirmait que ces poissons étaient des poissons qui avaient la ciguatera (maladie de certaines espèces). Mais j'étais absolument sûr que c'était des sparidés et j'ai fini par le lui prouver. Finalement, les parents ont dit, sans y croire, que si j'arrivais à en pêcher 16 (2 par personne) on les mangerait. J'ai donc continuer à pêcher, seul car Bastien et Clément étaient partis se baigner et je n'ai pas tardé à remonter les poissons manquants. On les a fait griller au barbecue et ils étaient DE-LI-CI-EUX. Puis, on s'est rebaignés et on a fait une séance de photos "en plein vol" avec eux et on est sortis car le temps se couvrait. Le lendemain, on s'est encore baignés, et l'après-midi on est rentrés au port pour préparer la visite de l'île. On s'est super bien amusés. J'ai adoré le séjour.


Visite de Basse-Terre

Les deux jours suivants sont consacrés à la visite de l'intérieur de la Guadeloupe. Karukéra, "l'île aux belles eaux", c'est ainsi que les indiens caraïbes nommaient leur île, après en avoir chassé les premiers habitants arawaks, et avant de se faire eux-même exterminer par les colons français au 17eme siècle. La partie ouest de la Guadeloupe, Basse-Terre, est une île très montagneuse, culminant à la Soufrière (1467 m), volcan encore actif. Les précipitations abondantes ont favorisé le développement d'une forêt tropicale dense, avec des essences rares et des fougères arborescentes. L'île, où surgissent de nombreuses sources d'eau chaude et sulfureuse, est parcourue par de nombreux cours d'eau. Le premier but de notre visite est le Saut de la Lézarde, une chute d'eau en pleine forêt, à laquelle on accède par un sentier boueux (glaiseux), et très escarpé. Il faut parfois y mettre les mains, et veiller à ne pas finir un peu trop vite en bas, sur les fesses ... Mais l'effort en vaut la peine, le site est vraiment magnifique. La puissante chute d'eau se fracasse bruyamment dans le trou qu'elle a creusé, enfoui au coeur de la végétation tropicale. Nous nous baignons dans l'eau fraîche, en s'approchant au plus près de la cascade et de ses remous, nous jouons dans le courant en s'agrippant aux pierres pour ne pas se faire emporter.

On y passerait la journée, si notre programme touristique n'était pas si chargé. La remontée est plus facile car moins vertigineuse. Après une pause déjeuner, nous allons visiter le domaine de Séverin, une distillerie de rhum qui élève aussi des "ouassous", une sorte d'écrevisses aux pattes avant bleues et démesurées. Après la visite du domaine en petit train, nous avons droit à une dégustation des oeuvres complètes du domaine, qui forment un bel alignement de bouteilles. Nous ne goûtons qu'une dizaine de rhums et punchs différents, à petite dose car il faut ramener la voiture de location, et achetons quelques uns de ces breuvages pour agrémenter nos longues soirées d'hiver.
Nous commençons notre deuxième jour de visite par la découverte du parc archéologique de Trois-Rivières, dont les roches ont conservées des petroglyphes gravés par les indiens caraïbes, au milieu d'une superbe et luxuriante végétation. En repartant, un iguane nous coupe la route, ça surprend. Après avoir avalé quelques brochettes de viande au pied de la Soufrière, nous repartons à l'assaut du volcan, d'abord en voiture (mon embrayage fume plus que le volcan!), puis à pied.


Petroglyphes Arawaks

Une Rose de Porcelaine

Dans un arbre au pied de la Soufrière

Le sommet de la Soufrière

La montagne, qui était noyée en permanence dans les nuages depuis le début de la semaine, se découvre miraculeusement devant nous, en plein soleil. C'est parait-il assez rare, et nous en profitons pour nous approcher du sommet par un petit sentier caillouteux, dans les vapeurs de souffre. Les avertissements écrits sur des panneaux ("gaz toxiques et acides en concentration dangereuse pour la santé et la sécurité"), et nos tenues peu adaptées nous feront sagement renoncer à atteindre le sommet, quelques cent mètres plus haut seulement, satisfaits d'avoir pu en voir autant. Avant de repartir, nous observons quelques bouches au milieu de la roche d'où sortent des fumées chaudes, pleines de souffre. Autant ne pas moisir ici. Les vulcanologues, dans leur rapport 2003, concluent que la Soufrière est en pleine activité, sans risque immédiat d'éruption majeure, mais rappellent qu'une grosse éruption dévastatrice est plus que probable dans un proche (au sens vulcanologique) avenir. Le soir, nous laissons le bateau sous la garde des enfants. Luc et Odile nous emmènent au restaurant déguster langoustes et ouassous, pour conclure cette visite touristique. Un régal.

Bastien Raconte

La Visite de l'Ile

Avec Clément et Floriane nous avons visité l'île. Nous sommes allés au saut de la lézarde, qui est une promenade dans les bois qui arrive à une cascade de bien 10 mètres de haut. Nous nous baignons près de la cascade, nous jouons à faire des bateaux avec les feuilles et des régates, et puis nous remontons dans la forêt. En cours de route nous trouvons un arbre qui s'appelle le figuier maudit sur lequel nous nous mettons comme les Daltons pour prendre une photo.

Nous mangeons quelque chose au restaurant et nous allons visiter le domaine de Severin, une distillerie de rhum. Au domaine de Severin, il y a une super ballade à faire en petit train et ils nous montrent d'abord les ouassous qui sont des écrevisses. Après, c'était comment faire le rhum. Ils nous ont montré les champs de canne à sucre, une super forêt, et la maison d'un célèbre écrivain qui a été détruite par le cyclone Hugo. Après nous rentrons pour la dégustation. Les enfants ont droit à un jus de fruit et les parents au rhum.
Le deuxième jour nous allons visiter un parc avec pleins de pétroglyphes. Il y avait une petite maison avec plein d'information sur les indiens caraïbes et les arawaks. Les pétroglyphes étaient très jolis. Il y avait aussi une petite ballade où il fallait traverser une petite rivière avant. Là-bas aussi nous trouvons un figuier maudit que j'ai escaladé et Floriane et Papa me prennent en photo. Je vais regarder les pétroglyphes une deuxième fois et nous partons. Après nous montons sur la Soufrière où il faisait très froid. Ensuite nous allons voir un trou où il y avait du souffre. Et puis nous redescendons au musée de la banane. Nous avons visité une maison, regardé un document sur les bananes, et mangé des bananes cuites avec du cacao dessus, et des bananes normales. Nous achetons quelques chips à la banane, et aussi du cacao à raper. Enfin nous rentrons au bateau.


 

Et un peu de navigation quand même!

La semaine passe vite. Nous sommes le 28 février, il ne reste que trois jours à nos visiteurs pour découvrir les joies de la navigation. Nous quittons la marina pour entreprendre le tour de Basse-Terre par la mer. Le temps est calme, trop même, car après deux heures sous voile dans un vent mollissant, nous sommes obligés de démarrer les moteurs après Capesterre. Au moins la mer est peu agitée et personne ne sera vraiment malade. La pêche ne donne rien, pas plus que l'observation des mammifères marins. Seuls quelques poissons volants daignent honorer nos étraves. Nous atteignons en fin d'après-midi le mouillage de Petite Anse, à mi-hauteur de la côte sous le vent. Immédiatement les enfants plongent autour du bateau. Je les accompagne ensuite en direction des rochers du rivage. A peine arrivé, Bastien pousse un cri, puis se met à hurler de peur et de douleur: il s'est encore fait piquer par quelque chose, que nous n'avons pas pu identifier (pas une méduse d'après les traces qui sont bien différentes de celles laissées aux Baléares, peut-être du corail de feu). Je le ramène aussi vite que possible au bateau, hurlant comme un supplicié, heureusement le mouillage est désert! Après quelques cachets et une couche de pommade, puis un DVD, tout rentre dans l'ordre. Tout le monde va se coucher de bonne heure.


En pleine manoeuvre

Le village de Deshaies

Le lendemain, c'est la grosse pétole! Moteur obligatoire donc, en direction de l'anse de Deshaies, que nous atteignons à midi. C'est un mouillage assez bizarre, parcouru de courants et rafales en tous sens, ce qui provoque un évitage des plus fantaisistes et imprévisible. Les cartes météo que je surveille depuis deux jours nous annoncent du gros temps de nord, ce qui ne va pas rendre notre traversée vers Saint-Martin très facile. Nous y avons rendez-vous dans 6 jours, on trouvera bien un créneau pour passer. Nous passons une partie de l'après-midi à chercher avec Luc un moyen de conduire sa famille le lendemain vers l'aéroport de Pointe-à-Pitre. C'est dimanche et tout est désert dans le village de Deshaies. Nous finissons par trouver le numéro de téléphone d'un taxi. Vu le gros temps qui arrive, je décide de partir le plus tôt possible demain matin (en fait il faudrait partir tout de suite!), j'expédie les formalités de sortie en laissant un petit mot dans la boite aux lettres de la douane, et nous regagnons le bord pour les derniers moments ensemble sur le bateau. Cette semaine à huit sur le bateau s'est passée sans problèmes, nos invités terriens ont immédiatement adopté les règles et contraintes de la vie à bord, ce qui n'est pas facile sans période d'adaptation. Le temps se dégrade rapidement, le débarquement est prévu pour le lendemain de bonne heure. A 7 heures nous sommes debout, la houle commence à rentrer dans la baie. Il nous faudra deux voyages en annexe pour amener tout le monde et les bagages jusqu'au ponton du village, et c'est déjà le moment des adieux. Comme cette semaine est passée vite! C'est presque irréel. Dernières embrassades, retour au bateau, je remonte l'annexe, et nous appareillons sans tarder. En partant, nous faisons un crochet vers le fond de la baie, où Odile, Luc, Floriane et Clément, debout sur le ponton, nous font des signes d'adieux, sous un ciel gris et humide. Nous mettons le cap sur le large et le mauvais temps, le coeur serré ...

A suivre ...

Les photos de la Guadeloupe, et en prime pour ce journal, une chanson composée par les enfants Le Cata (vous reconnaitrez l'air en lisant les paroles), et les récits de nos invités ...

Les notes de Clément
J'ai été agréablement surpris pour ma 1ère expérience en avion. Le voyage a environ duré 10h en comptant une escale à Fort-de France. Nous ne sommes arrivés sur Imagine avec son équipage que le lendemain matin.
Floriane, Pascal et moi avons plongé vers des coraux, puis une autre fois avec Bastien et Romain en plus. Rien d'extraordinaire à part quelques jolis poissons. Nous avons aussi, Romain, Bastien et moi, pêché 16 poissons que Pascal a fait griller le midi.
Nous avons été au saut de la Lézarde, une très jolie cascade. Nous avons dû emprunter des chemins gadouilleux pour y parvenir. Ce n'est qu'une petite partie de ce que l'on a pu visiter pendant 2 jours. On a aussi visité le domaine de Séverin, qui élève des ouassous (gambas avec des pattes d'écrevisses) mais qui est aussi une distillerie de rhum. Nous avons visité un site de pierres gravées datant des peuples Caraïbes, avec pleins de renseignements sur ces peuples barbares, même entre eux.

On est monté sur la soufrière, un volcan endormi, en tout cas on sentait le soufre à des kilomètres à la ronde.
Puis on a fini nos deux journées par une visite à une bananeraie, on a regardé un documentaire et on a eu droit à une dégustation.


Le récit de Floriane
Très joli paysage plein de couleurs, de sable et d'eau éclairé par le soleil et arrosé par la pluie. Le bateau est super et confortable. Dès notre arrivée, Bastien et Romain nous ont fait visiter. Puis Pascale et Pascal nous ont expliqué les règles de vie qu'il faut respecter à bord.
Les plongées sont toujours source de nouvelles découvertes aquatiques. Rien à voir avec la faune du Cap d'Agde. Nous avons pu observer des coraux, des poissons exotiques, des étoiles de mer, ...
Romain, Bastien et moi avons fait une partie de pêche aux étoiles de mer. C'est très simple, il suffit de soulever les plus grosses pierres et ramasser les étoiles qui s'y cachaient. Elles sont petites ou grandes et grattent la peau lorsqu'on les prend dans la main. Mais elles sont inoffensives.

Un soir nous sommes allés voir la fin du carnaval. Ils étaient tous habillés en noir et blanc. L'ambiance était très sympathique.
Le dernier soir avant le départ en bateau pour contourner une partie de l'île, les parents sont allés au restaurant. Nous, nous avons monté la garde sur le bateau. Nous avons mangé un bon repas préparé par Pascale, qui fait très bien la cuisine, puis nous avons regardé un DVD, "l'âge de glace" sur l'ordinateur.