"Karukéra, l'île
aux belles eaux" par Pascal
En passant par les Saintes
Les Saintes, c'est un petit archipel au sud de la Guadeloupe, constitué
par deux îles principales: Terre-de-Haut et Terre-de-Bas. Christophe
Colomb les baptisa ainsi car il les découvrit le jour de la toussaint
en 1493. Lorsqu'on se promène dans les rues du Bourg des Saintes,
le petit village principal, on est frappé par la particularité
de ses habitants. Descendants directs des premiers colons bretons qui
s'installèrent en 1643, ils en ont encore les traits, avec la peau
burinée et parfois les cheveux crépus. La terre étant
peu fertile, il n'y eut pas sur cette île un recours aussi important
à l'esclavage que sur les autres îles des Antilles, et donc
moins de métissage. La deuxième particularité que
l'on ressent sur cette île, c'est l'atmosphère tranquille,
la vie paisible, une certaine nonchalance qui tranche avec la Guadeloupe
ou la Martinique. On ne peut s'empêcher de penser à un Porquerolles
des tropiques. Seul bémol, les scooters qui sillonnent bruyamment
les quelques rues étroites et gâchent vraiment l'ambiance.
Notre traversée depuis la Dominique avait été assez
... tonique. Un départ dans un grain avec 35 noeuds de vent, et
une grosse pluie, sans visibilité. Mon équipage, nullement
impressionné par ces conditions, avait encaissé comme si
c'était la routine. C'est là qu'on mesure le chemin parcouru
... La traversée n'avait pas été mieux, dans une
mer forte par le travers, et l'arrivée pire encore, à slalomer
entre les casiers des pêcheurs et surveiller les cailloux proches,
encore sous un grain et 30 noeuds de vent.
Après cette arrivée musclée,
nous profitons du calme de la grande rade des Saintes, en restant
plusieurs jours au mouillage de l'anse du Fond Curé. Programme
minimum de rigueur ici, du genre: CNED (pour changer...), plongées
autour du bateau, promenades, achat de quelques souvenirs dans les
boutiques, dégustation de délicieux jus de fruits
frais, plage, lecture, ... etc. Evelyne et Jean-Pierre, en provenance
de Martinique sur Genepi, nous rejoignent au mouillage, ce qui nous
donne une bonne raison de perfectionner notre préparation
du Ti-Punch ... |
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Quatre jours s'écoulent tranquillement sans que
l'on s'en rende compte, nous sommes le 21 février, il est donc
temps de mettre les voiles pour rejoindre Pointe-à-Pitre en Guadeloupe
où nous avons rendez-vous avec nos premiers visiteurs depuis notre
départ: Odile, ma soeur, Luc son mari, Floriane et Clément
leurs enfants. Romain et Bastien en ont mis un sacré coup avec
le CNED, motivés par la visite de leurs cousins et la semaine de
vacances promise pour en profiter. Tout le monde est très excité
de cette visite.
A 11 heures ce matin-là, nous levons l'ancre, à la main,
le guindeau refusant une nouvelle fois de se mettre en marche. Je l'avais
pourtant démonté en arrivant aux Saintes! Il va falloir
une intervention plus drastique ... Après une petite traversée
sans histoire, d'un seul bord de près, nous arrivons à la
marina Bas-du-Fort, dans la ville de Pointe-à-Pitre.
Le Carnaval de Pointe-à-Pitre
La matinée du lendemain est consacré au ménage et
au bricolage. Je démonte ce satané guindeau pour la quatrième
fois depuis notre arrivée aux Antilles, et cette fois, il me semble
identifier la cause de la panne: un charbon ne coulisse pas parfaitement
dans son logement. Je le démonte, le ponce, nettoie tout et remonte
l'ensemble, plein d'espoir. On verra aux prochains mouillages ...
Après tout ce travail, nous nous autorisons une petite sortie au
Carnaval de Pointe-à-Pitre, après tout c'est Dimanche, on
est pas là (que) pour transpirer. Nous partons à pied avec
Evelyne et Jean-Pierre, à travers le quartier du carénage
qui a la très fâcheuse réputation d'être un
dangereux coupe-gorge, mais le carnaval a du rendre les gens pacifiques,
il n'y a pas la moindre menace dans ce quartier très animé
par les groupes qui se préparent à converger vers le centre
ville pour défiler. Nous approchons par curiosité les gens
de l'une de ces troupes, car leur aspect est assez spectaculaire: ils
sont tous habillés de rouge, et leur peau est enduite d'une espèce
de goudron noir et luisant sous le soleil. Une jeune fille nous explique
qu'il s'agit d'un mélange à base de miel de canne à
sucre. Ça sent bon la réglisse, j'ai bien envie de goûter
pour voir, mais ma bonne éducation me retient ...
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En ville, on assiste au passage d'une douzaine de troupes,
toutes plus colorées les unes que les autres, qui marchent et dansent
au son des percussions et de la musique. C'est un beau spectacle, auquel
la foule assiste passivement, sans la folie communicative à laquelle
on aurait pu s'attendre. Une soixantaine de troupe doit défiler
en tout, nous n'attendons pas la fin! Nous regagnons à pied la
marina, toujours par le même coupe-gorge, à la tombée
de la nuit. Et nous sommes suivis ... par une troupe qui rentre aussi
dans son quartier, toujours en défilant en costumes, sur le rythme
magique des tambours. On ne peut pas s'empêcher de marcher en rythme
comme eux, et nous voila précédent le défilé
en dansant! Romain parvient même à obtenir le drapeau de
l'homme qui mène le cortège, et c'est lui qui ouvre la marche
maintenant, en agitant fièrement cette bannière.
Revenus au bateau, les garçons se montrent intenables tant l'excitation
de savoir leurs cousins sur le point d'atterrir est grande. Nous les couchons
et allons dîner sur Génépi stationné quelques
pontons plus loin.
Le lendemain 23 février, nous avons droit à un réveil
en fanfare dès 6h15. En guise de fanfare, ce sont des cris et des
appels à l'aide qui nous tirent de nos couchettes. Le temps de
sauter dans un slip (c'est sportif) et de mettre le nez dehors, je comprend
la situation: un voleur est en train d'essayer de piquer le vélo
sur le bateau d'à coté. Gonflé le gars! la passerelle
était relevée, l'arrière du bateau éloigné
du quai de plus d'un mètre, un gros labrador ronflait dans le cockpit,
les propriétaires étaient à bord, et le jour se levait.
Ça ne l'a pas dissuadé d'essayer! Heureusement, le propriétaire
réussit à le rattraper, le fait chuter, et récupère
son vélo pendant que notre Arsène Lupin des pontons s'enfuit
à toutes jambes. On nous avait prévenu dès notre
arrivée, cette marina souffre d'un problème chronique de
vol sur les bateaux. Des vigiles patrouillent jour et nuit, mais leur
service s'arrête à 6 heures du matin, et les horaires sont
affichés à la capitainerie! Le problème n'est visiblement
pas nouveau, dommage, surtout que les tarifs sont élevés...
L'arrivée des Cousins
Tout le monde est réveillé, il est 6h30, et l'impatience
tenaille les enfants. "Je n'arrive pas à croire que le taxi
va arriver, là, au bout du ponton, et que dedans il y aura Clément
et Floriane" répète Bastien depuis la veille. Et pourtant,
à 9h, "les cousins" arrivent en taxi juste au bout du
ponton. C'est une grande joie de se retrouver, chargée d'émotion.
Il nous faut la matinée pour que tout et tout le monde trouve sa
place à bord, puis nous quittons la marina pour faire découvrir
les joies du mouillage à nos invités.
Direction l'îlet Gosier, à 3 miles, on ne va
quand même pas faire une trop grande navigation le premier
jour! Le guindeau fonctionne sans problèmes, pourvu que ça
dure ... Les enfants profitent du mouillage, nagent, plongent autour
du bateau et sur les récifs environnants, pendant que les
parents se reposent. Nous terminons l'après-midi par une
petite promenade sur l'îlet. Le soir, nous avons invité
Génépi pour le dîner des retrouvailles: Odile
et Jean-Pierre ne s'étaient pas vu depuis .... 40 ans (voir
le journal de Tenerife), ils ont beaucoup de mal à se reconnaître!
Nous immortalisons ce moment autour de quelques ti-punchs, histoire
de célébrer les drôles de hasards de la vie.
Pascale nous a mitonné un excellent colombo de porc, que
nous accompagnons d'un vin rouge de El Hierro, rescapé des
Canaries.
Nous passons la journée du lendemain au mouillage. Les enfants
nous pêchent en une petite heure 16 poissons (2 pour chacun,
sur commande), que nous identifions comme étant des "rondeau
du pâturage", de la famille des sars. Une fois certains
que leur consommation est sans danger (beaucoup de poissons aux
Antilles portent une toxine très dangereuse pour l'homme,
qui provoque la redoutable intoxication que l'on appelle ciguatera),
nous les grillons au barbecue et ils sont très appréciés.
Merci les enfants! L'après-midi est partagé entre
les baignades autour du bateau et les grains qui nous rincent. Les
enfants décorent le bateau à leur façon et
composent une chanson,
sur l'air de hissez haut. Le soir, c'est le traditionnel ti-punch,
en compagnie de Génépi. |
L'îlet Gosier
Les Retrouvailles
Tout le monde à l'eau! |
Le temps est décidément toujours aussi
maussade, avec son lot quotidien de pluies, alors que nous sommes en pleine
saison sèche maintenant. De l'avis de tous, cette météo
n'est pas habituelle, l'hiver est d'habitude plus clément. Pour
nous, c'est quand même largement acceptable par rapport à
l'hiver de la métropole, mais on aimerait bien un petit peu moins
de pluie ... surtout pour nos visiteurs qui ne sont là qu'une semaine.
Après ces deux jours de mouillage mouillé donc, nous revenons
à la marina. Le carnaval se termine se soir par "l'enterrement
de Vaval", un défilé en noir et blanc qui symbolise
la mort du carnaval jusqu'à l'année prochaine. Nous passons
la soirée dans les rues de Pointe-à-Pitre, à regarder
les groupes défiler. Il y a moins d'ambiance que le premier jour,
et bien sur moins de couleurs. Pour le dîner nous dégustons
des "bokits", beignets à la morue et au poulet.
Le Carnet de Romain |
Mes cousins aux Antilles
Avant de partir, Papa avait dit à tout le
monde que nous serions contents d'avoir des visites à bord
et Odile avait pensé que ce serait l'occasion pour eux de
connaître les Antilles. Elle avait donc dit à Papa
qu'ils viendraient peut-être nous rendre visite. Ce qui se
confirma peu de temps après: ils devaient venir la dernière
semaine de février, en Guadeloupe. Nous attendions donc IMPATIEMMENT,
le jour où ils devaient venir. Plus le jour approchait, plus
nous attendions. La veille de leur arrivée, nous demandions
sans cesse où ils étaient et Papa nous répondait
qu'ils étaient tantôt dans un avion tantôt à
terre en Martinique ou en France. La veille au soir, Odile avait
téléphoné pour dire qu'ils étaient bien
arrivés mais qu'ils étaient très fatigués
après 10h d'avion. Ils avaient donc réservé
2 chambres dans un hôtel et ils viendraient, demain, sur le
bateau. Le lendemain, nous les attendions pour le petit-déjeuner
et, alors que je lovais les cordages du bateau, Bastien vint me
trouver et me dit: "T'imagines un peu? dans un quart d'heure,
il va y avoir un taxi, là sur le quai et de ce taxi, et ben,
il va descendre: NOS COUSINS! ". Non, je n'imaginais pas puisque
je ne le réalisais pas non plus. Et ce n'est qu'un quart
d'heure plus tard, lorsque d'un taxi descendirent nos cousin, que
je réalisais enfin: Bastien et moi guettions tous les taxis
et quand enfin celui que nous guettions tant et toujours arriva,
je reconnus mes cousins Youpiiiii !!!!!! Nous courrons vers eux.
Eux aussi d'ailleurs étaient bien contents de nous retrouver
(nous ne nous voyons qu'une fois par an si ce n'est pas tous les
deux ans à cause de nos maisons éloignées:
ils habitent en Bourgogne), et nous fîmes de joyeuses retrouvailles.
Je les fis monter et leur fis visiter le bateau. J'ai bien l'impression
que Luc l'a adoré. Clément a contemplé le trampoline
avec envie mais malheureusement pour lui il est interdit de sauter
dessus. Au fait je n'ai pas fait les présentations: Odile
c'est ma tante, Luc mon oncle, Clément mon cousin et Floriane
ma cousine. Ensuite on "petit-déjeuna", pendant
que Papa leur expliqua les règles de vie du bateau. Puis,
ils installèrent leurs affaires dans leurs cabines, nous
allâmes faire quelques courses et l'après-midi, nous
partîmes à Gosier avec Génépi. Au fait,
Papa a dû vous le dire que Jean-Pierre de Génépi
est un ami d'enfance d'Odile ? disons que oui. Arrivés là-bas,
tout le monde se met à l'eau. Enfin tous les enfants et nous
jouons jusqu'au soir. Le lendemain, nous avions une terrible envie
de pêcher après avoir vu le banc de poissons qui tournait
autour du bateau. Finalement, nous fîmes craquer les parents
qui au début s'opposaient à cette idée. Bastien
pêcha le premier poisson, puis, je montrais à Clément
comment s'y prendre, lui prêtais ma canne à coup et
il en attrapa un énorme qui fut le plus gros de notre prise.
A un moment (comme dirait Bastien) Papa vint nous voir et identifia
les poissons que nous avions pris. Au début, il croyait et
affirmait que ces poissons étaient des poissons qui avaient
la ciguatera (maladie de certaines espèces). Mais j'étais
absolument sûr que c'était des sparidés et j'ai
fini par le lui prouver. Finalement, les parents ont dit, sans y
croire, que si j'arrivais à en pêcher 16 (2 par personne)
on les mangerait. J'ai donc continuer à pêcher, seul
car Bastien et Clément étaient partis se baigner et
je n'ai pas tardé à remonter les poissons manquants.
On les a fait griller au barbecue et ils étaient DE-LI-CI-EUX.
Puis, on s'est rebaignés et on a fait une séance de
photos "en plein vol" avec eux et on est sortis car le
temps se couvrait. Le lendemain, on s'est encore baignés,
et l'après-midi on est rentrés au port pour préparer
la visite de l'île. On s'est super bien amusés. J'ai
adoré le séjour.
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Visite de Basse-Terre
Les deux jours suivants sont consacrés à la visite de l'intérieur
de la Guadeloupe. Karukéra, "l'île aux belles eaux",
c'est ainsi que les indiens caraïbes nommaient leur île, après
en avoir chassé les premiers habitants arawaks, et avant de se
faire eux-même exterminer par les colons français au 17eme
siècle. La partie ouest de la Guadeloupe, Basse-Terre, est une
île très montagneuse, culminant à la Soufrière
(1467 m), volcan encore actif. Les précipitations abondantes
ont favorisé le développement d'une forêt tropicale
dense, avec des essences rares et des fougères arborescentes. L'île,
où surgissent de nombreuses sources d'eau chaude et sulfureuse,
est parcourue par de nombreux cours d'eau. Le premier but de notre visite
est le Saut de la Lézarde, une chute d'eau en pleine forêt,
à laquelle on accède par un sentier boueux (glaiseux), et
très escarpé. Il faut parfois y mettre les mains, et veiller
à ne pas finir un peu trop vite en bas, sur les fesses ... Mais
l'effort en vaut la peine, le site est vraiment magnifique. La puissante
chute d'eau se fracasse bruyamment dans le trou qu'elle a creusé,
enfoui au coeur de la végétation tropicale. Nous nous baignons
dans l'eau fraîche, en s'approchant au plus près de la cascade
et de ses remous, nous jouons dans le courant en s'agrippant aux pierres
pour ne pas se faire emporter.
On y passerait la journée, si notre programme
touristique n'était pas si chargé. La remontée est
plus facile car moins vertigineuse. Après une pause déjeuner,
nous allons visiter le domaine de Séverin, une distillerie de rhum
qui élève aussi des "ouassous", une sorte d'écrevisses
aux pattes avant bleues et démesurées. Après la visite
du domaine en petit train, nous avons droit à une dégustation
des oeuvres complètes du domaine, qui forment un bel alignement
de bouteilles. Nous ne goûtons qu'une dizaine de rhums et punchs
différents, à petite dose car il faut ramener la voiture
de location, et achetons quelques uns de ces breuvages pour agrémenter
nos longues soirées d'hiver.
Nous commençons notre deuxième jour de visite par la découverte
du parc archéologique de Trois-Rivières, dont les roches
ont conservées des petroglyphes gravés par les indiens caraïbes,
au milieu d'une superbe et luxuriante végétation. En repartant,
un iguane nous coupe la route, ça surprend. Après avoir
avalé quelques brochettes de viande au pied de la Soufrière,
nous repartons à l'assaut du volcan, d'abord en voiture (mon embrayage
fume plus que le volcan!), puis à pied.
Petroglyphes Arawaks |
Une Rose de Porcelaine |
Dans un arbre au pied de la Soufrière |
Le sommet de la Soufrière |
La montagne, qui était noyée en permanence
dans les nuages depuis le début de la semaine, se découvre
miraculeusement devant nous, en plein soleil. C'est parait-il assez rare,
et nous en profitons pour nous approcher du sommet par un petit sentier
caillouteux, dans les vapeurs de souffre. Les avertissements écrits
sur des panneaux ("gaz toxiques et acides en concentration dangereuse
pour la santé et la sécurité"), et nos tenues
peu adaptées nous feront sagement renoncer à atteindre le
sommet, quelques cent mètres plus haut seulement, satisfaits d'avoir
pu en voir autant. Avant de repartir, nous observons quelques bouches
au milieu de la roche d'où sortent des fumées chaudes, pleines
de souffre. Autant ne pas moisir ici. Les vulcanologues, dans leur rapport
2003, concluent que la Soufrière est en pleine activité,
sans risque immédiat d'éruption majeure, mais rappellent
qu'une grosse éruption dévastatrice est plus que probable
dans un proche (au sens vulcanologique) avenir. Le soir, nous laissons
le bateau sous la garde des enfants. Luc et Odile nous emmènent
au restaurant déguster langoustes et ouassous, pour conclure cette
visite touristique. Un régal.
Bastien Raconte |
La Visite de l'Ile
Avec Clément et Floriane
nous avons visité l'île. Nous sommes allés
au saut de la lézarde, qui est une promenade dans les
bois qui arrive à une cascade de bien 10 mètres
de haut. Nous nous baignons près de la cascade, nous
jouons à faire des bateaux avec les feuilles et des
régates, et puis nous remontons dans la forêt.
En cours de route nous trouvons un arbre qui s'appelle le
figuier maudit sur lequel nous nous mettons comme les Daltons
pour prendre une photo. |
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Nous mangeons quelque chose au restaurant et nous
allons visiter le domaine de Severin, une distillerie de rhum. Au
domaine de Severin, il y a une super ballade à faire en petit
train et ils nous montrent d'abord les ouassous qui sont des écrevisses.
Après, c'était comment faire le rhum. Ils nous ont
montré les champs de canne à sucre, une super forêt,
et la maison d'un célèbre écrivain qui a été
détruite par le cyclone Hugo. Après nous rentrons
pour la dégustation. Les enfants ont droit à un jus
de fruit et les parents au rhum.
Le deuxième jour nous allons visiter un parc avec pleins
de pétroglyphes. Il y avait une petite maison avec plein
d'information sur les indiens caraïbes et les arawaks. Les
pétroglyphes étaient très jolis. Il y avait
aussi une petite ballade où il fallait traverser une petite
rivière avant. Là-bas aussi nous trouvons un figuier
maudit que j'ai escaladé et Floriane et Papa me prennent
en photo. Je vais regarder les pétroglyphes une deuxième
fois et nous partons. Après nous montons sur la Soufrière
où il faisait très froid. Ensuite nous allons voir
un trou où il y avait du souffre. Et puis nous redescendons
au musée de la banane. Nous avons visité une maison,
regardé un document sur les bananes, et mangé des
bananes cuites avec du cacao dessus, et des bananes normales. Nous
achetons quelques chips à la banane, et aussi du cacao à
raper. Enfin nous rentrons au bateau.
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Et un peu de navigation quand même!
La semaine passe vite. Nous sommes le 28 février,
il ne reste que trois jours à nos visiteurs pour découvrir
les joies de la navigation. Nous quittons la marina pour entreprendre
le tour de Basse-Terre par la mer. Le temps est calme, trop même,
car après deux heures sous voile dans un vent mollissant, nous
sommes obligés de démarrer les moteurs après Capesterre.
Au moins la mer est peu agitée et personne ne sera vraiment malade.
La pêche ne donne rien, pas plus que l'observation des mammifères
marins. Seuls quelques poissons volants daignent honorer nos étraves.
Nous atteignons en fin d'après-midi le mouillage de Petite Anse,
à mi-hauteur de la côte sous le vent. Immédiatement
les enfants plongent autour du bateau. Je les accompagne ensuite en direction
des rochers du rivage. A peine arrivé, Bastien pousse un cri, puis
se met à hurler de peur et de douleur: il s'est encore fait piquer
par quelque chose, que nous n'avons pas pu identifier (pas une méduse
d'après les traces qui sont bien différentes de celles laissées
aux Baléares, peut-être du corail de feu). Je le ramène
aussi vite que possible au bateau, hurlant comme un supplicié,
heureusement le mouillage est désert! Après quelques cachets
et une couche de pommade, puis un DVD, tout rentre dans l'ordre. Tout
le monde va se coucher de bonne heure.
En pleine manoeuvre |
Le village de Deshaies |
Le lendemain, c'est la grosse pétole! Moteur obligatoire
donc, en direction de l'anse de Deshaies, que nous atteignons à
midi. C'est un mouillage assez bizarre, parcouru de courants et rafales
en tous sens, ce qui provoque un évitage des plus fantaisistes
et imprévisible. Les cartes météo que je surveille
depuis deux jours nous annoncent du gros temps de nord, ce qui ne va pas
rendre notre traversée vers Saint-Martin très facile. Nous
y avons rendez-vous dans 6 jours, on trouvera bien un créneau pour
passer. Nous passons une partie de l'après-midi à chercher
avec Luc un moyen de conduire sa famille le lendemain vers l'aéroport
de Pointe-à-Pitre. C'est dimanche et tout est désert dans
le village de Deshaies. Nous finissons par trouver le numéro de
téléphone d'un taxi. Vu le gros temps qui arrive, je décide
de partir le plus tôt possible demain matin (en fait il faudrait
partir tout de suite!), j'expédie les formalités de sortie
en laissant un petit mot dans la boite aux lettres de la douane, et nous
regagnons le bord pour les derniers moments ensemble sur le bateau. Cette
semaine à huit sur le bateau s'est passée sans problèmes,
nos invités terriens ont immédiatement adopté les
règles et contraintes de la vie à bord, ce qui n'est pas
facile sans période d'adaptation. Le temps se dégrade rapidement,
le débarquement est prévu pour le lendemain de bonne heure.
A 7 heures nous sommes debout, la houle commence à rentrer dans
la baie. Il nous faudra deux voyages en annexe pour amener tout le monde
et les bagages jusqu'au ponton du village, et c'est déjà
le moment des adieux. Comme cette semaine est passée vite! C'est
presque irréel. Dernières embrassades, retour au bateau,
je remonte l'annexe, et nous appareillons sans tarder. En partant, nous
faisons un crochet vers le fond de la baie, où Odile, Luc, Floriane
et Clément, debout sur le ponton, nous font des signes d'adieux,
sous un ciel gris et humide. Nous mettons le cap sur le large et le mauvais
temps, le coeur serré ...
A suivre ...
Les
photos de la Guadeloupe, et en prime pour ce journal, une chanson
composée par les enfants Le Cata
(vous reconnaitrez l'air en lisant les paroles), et les récits
de nos invités ...
Les notes de Clément |
J'ai été agréablement
surpris pour ma 1ère expérience en avion. Le
voyage a environ duré 10h en comptant une escale à
Fort-de France. Nous ne sommes arrivés sur Imagine
avec son équipage que le lendemain matin.
Floriane, Pascal et moi avons plongé vers des coraux,
puis une autre fois avec Bastien et Romain en plus. Rien d'extraordinaire
à part quelques jolis poissons. Nous avons aussi, Romain,
Bastien et moi, pêché 16 poissons que Pascal
a fait griller le midi.
Nous avons été au saut de la Lézarde,
une très jolie cascade. Nous avons dû emprunter
des chemins gadouilleux pour y parvenir. Ce n'est qu'une petite
partie de ce que l'on a pu visiter pendant 2 jours. On a aussi
visité le domaine de Séverin, qui élève
des ouassous (gambas avec des pattes d'écrevisses)
mais qui est aussi une distillerie de rhum. Nous avons visité
un site de pierres gravées datant des peuples Caraïbes,
avec pleins de renseignements sur ces peuples barbares, même
entre eux. |
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On est monté sur la soufrière, un
volcan endormi, en tout cas on sentait le soufre à des kilomètres
à la ronde.
Puis on a fini nos deux journées par une visite à
une bananeraie, on a regardé un documentaire et on a eu droit
à une dégustation.
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Le récit de Floriane |
Très joli paysage plein de couleurs,
de sable et d'eau éclairé par le soleil et arrosé
par la pluie. Le bateau est super et confortable. Dès
notre arrivée, Bastien et Romain nous ont fait visiter.
Puis Pascale et Pascal nous ont expliqué les règles
de vie qu'il faut respecter à bord.
Les plongées sont toujours source de nouvelles découvertes
aquatiques. Rien à voir avec la faune du Cap d'Agde.
Nous avons pu observer des coraux, des poissons exotiques,
des étoiles de mer, ...
Romain, Bastien et moi avons fait une partie de pêche
aux étoiles de mer. C'est très simple, il suffit
de soulever les plus grosses pierres et ramasser les étoiles
qui s'y cachaient. Elles sont petites ou grandes et grattent
la peau lorsqu'on les prend dans la main. Mais elles sont
inoffensives. |
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Un soir nous sommes allés voir la fin du
carnaval. Ils étaient tous habillés en noir et blanc.
L'ambiance était très sympathique.
Le dernier soir avant le départ en bateau pour contourner
une partie de l'île, les parents sont allés au restaurant.
Nous, nous avons monté la garde sur le bateau. Nous avons
mangé un bon repas préparé par Pascale, qui
fait très bien la cuisine, puis nous avons regardé
un DVD, "l'âge de glace" sur l'ordinateur.
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